L'affaire Maëlys démarre dans la nuit du samedi 26 au dimanche 27 août 2017 lorsque Maëlys de Araujo, 8 ans, disparaît à Pont-de-Beauvoisin (Isère) où elle était venue avec sa famille assister à un mariage. Rapidement, les soupçons se portent sur l'un des invités : Nordalh Lelandais.
Dès le début, cet ancien militaire, âgé alors de 34 ans, nie en bloc être impliqué dans cette histoire malgré le faisceau d'indices qui mènent à lui. Il faudra attendre que les enquêteurs isolent une trace ADN de Maëlys sur le tableau de bord du véhicule du suspect, puis dans le coffre, pour que l'enquête bascule définitivement le 14 février 2018.
Lelandais passe alors aux aveux et indique avoir tué «par accident» la fillette, avant de révéler où se trouve son cadavre dans le massif de la Chartreuse. Selon ses déclarations, il aurait voulu montrer ses chiens à Maëlys qui aurait paniqué, et il l'aurait frappée sans vouloir lui donner la mort.
Une version contredite pourtant à la fin de l'année 2018, lorsqu'un ancien codétenu de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, établissement dans lequel se trouve également Nordahl Lelandais, assure que l'ancien militaire lui a confié avoir violé la petite fille, avant de la frapper à mort pour l'empêcher de se débattre. D'après le témoignage de cet homme, Lelandais lui a aussi confié avoir tué le caporal Arthur Noyer, car ce dernier avait refusé d'avoir une relation sexuelle avec l'ancien militaire.
Jusqu'au bout, la défense du meurtrier présumé de Maëlys a tenté de faire annuler le témoignage du codétenu, mais la justice l'a conservé. Au vu de ces éléments, la famille de la fillette a déposé une demande de requalification des faits. «D'enlèvement suivi de meurtre», les parents de la fillette souhaitent qu'ils soient transformés en «assassinat et viol», ce qui exposerait Lelandais à une condamnation plus lourde : la réclusion criminelle à perpétuité sans aménagement de peine.
Par ailleurs, entre-temps l'enquête a révélé que Lelandais s'était filmé en train d'agresser sexuellement deux petites-cousines de 6 et 4 ans. Son nom pourrait même être lié à quarante autres dossiers de disparition. Alors que les investigations se poursuivent, le procès concernant le meurtre de Maëlys ne devrait pas avoir lieu, au mieux, avant le printemps 2020.